Chota - Cutervo

 

Ca y est, c'est repartit, ce matin le soleil aidant, me voilà motivé à bloc pour mon retourà vélo.

Après la descente du pueblo dont la route est devenue piste défoncée partout, je retrouve le bitume et les premiers petits coups de cul qui me rendent mal partout, le souffle, les jambes, tout brûle, j'ai bien fais de ne pas partir de Cajamarca vue ce que j'endure là de suite. Et pourtant ça descend en faux plat pratiquement pendant 35 km où la route laisse vite place à une piste où je roule dans la poussière des camions, ils élargissent la piste qui sera bientôt une route, jusqu'à Cochabamba où les jambes commencent à revenir un peu, ouf!!!

 

Une petite halte casse croûte, et je repars, pas trop mangé car ça monte 25 km, passé le pont, ça y est ça monte : 22x32 ça tourne pas trop mal, le paysage est sublime, comme depuis ce matin, mais là je quitte la vallée pour rejoindre Cutervo, 5km avalés en une heure, petite pause, ça chauffe dans les jambes et les poumons. Allez je continu la route devient de plus en plus raide, d'où moins j'ai pensé, où c'est peut être mes jambes qui s'engorgent, mais le 36 est de retour, 3 km et de nouveau arrêt : à cette vitesse je ne suis pas arrivé en haut ! 8 km seulement de faient pour... encore 17 ! Puis après, ça sera arrêt tous les km, au bout de 17 km je n'en peut plus, la fringale me prend, je trouve un coin à l'ombre et sors le réchaud, pattes chinoises et une heure de repos.

Bon, il faut bien repartir, mais le soleil brûle, je m'arrose de partout, puis les 3 derniers km, c'est arrêt tous les 100 à 200 mètres pas plus, les crampes arrivent à 500 mètres du haut ; je vois le pueblo mais je suis bloqué par les crampes. Il faut vraiment être taré pour reprendre avec un col de 25 bornes et 55 kg de poids (vélo et bagages plus l'eau même si je m'arrose, mais je reprends de l'eau à chaque case que je trouve). Je fini quand même à passer le sommet. 3 km de descente ouf super, il me reste 6 km super ! et bien non !!un petit pont de chemin de fer arrive 200 mètres plus bas, obligé de faire 2 arrêts, les jambes sont bouffées par les piranas lol. Je passe enfin 3 km, c'est bon quand se profile un autre pont pas plus pentu ni plus long que le premier, sauf que là au troisième arrêt, je suis tétanisé, plus possible de bouger, quel con je suis ! mon étoile brille de nouveau, deux gamins en moto taxi s'arrêtent et me voilà accroché à elle jusqu'à devant l'hôtel et heureusement car la place des armas se trouve en haut d'une rue dont la pente m'aurait été infranchissable.

 

Voilà le récit d'une journée de reprise 70 km je suis cramé mais heureux quel plaisir de sentir le vent me caresser, tout, j'ai tout aimé, la douleur, la chaleur, les frissons ressentis devant la nature que l on ressent totalement différement que sur la chinoise.

 

   chota-cutervo 2.JPG   chota-cutervo 4.JPG

 

A toujours sur la vie...



02/12/2013
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 26 autres membres