San Sebastian - Punta Arenas
Je me réveille avec le doute, je suis à l'abri entre la maison et une palissade, et ça bouge de partout. Et oui, il est bien là avec sa force incroyable, je ne pourrai jamais rouler avec ce vent de face.
J'attends un peu, puis, allez on y va ! Je passe la frontière Argentine et attaque la piste, plus de route, 15 km pour rejoindre le poste frontière Chilien et 2 heures à l'arrache, pas vraiment le temps d'apprécier le paysage, si je ne reste pas concentré, je tombe.
Au poste, un peu long, je n'ai pas chaud car en plus le vent est glacé. Une fois le cézame obtenu, je repart, et au bout de 3h et à peine 25 km, j'abandonne ! Un bus arrive derrière moi, je l'arrête, et hop ! le vélo dans les soutes et direction Punta Delgada, ce qui n'était pas prévu. Je pars vers le nord du détrois de Magellan alors que je devais aller vers l'ouest et Porvenir.
Mais le vent m'a rendu fou, on verra plus tard. Du coup, à peine 5 mn ont suffit et je suis partit retrouver morphée pour me retrouver 2 heures plus tard face au bâteau et la traversée du détroit en 30 mn ici au lieu de 3 heures à Porvenir.
Voilà, mon séjour sur la Tiera der Fuego est fini, et mon premier séjour en Argentine aussi, me voilà au Chili. Et retour vers la galère, 16 km à faire vent de face, avant de retrouver la route de Puerte Natales, en 2 heures, avec de telles rafales que par moment je me retrouve sur le bas côté, je suis cramé et j'ai froid.
Arrivé au carrefour, un petit abri, j'y fonce et me change avec des vêtements chauds et secs. J'ai décidé que je passerai la nuit ici, on verra demain.
Mais, encore du nouveau, une heure passé ici, une voiture s'arrête et me voilà derrière ce pick up en direction de.... Punta Arenas, ville immense. Ici c'est soit super grand, soit rien.
Après cette journée épuisante, je vais faire une petite entorse au budget, mais pour cela il me faut trouver d'abord une banque.
Puis je tourne et finis par trouver un hostal où je suis le seul pensionnaire et le seul habitant jusqu à demain 8h, tout le monde est partit.
Dehors, il pleut et il fait froid, demain je dois reprendre la route et je ne donnerai pas de nouvelles pendant au moins 3 jours.
Ah oui! une autre surprise ; cherchant un hotel,sur qui je tombe ? mes franco belge de Ushuaïa, ils sont encore en panne. C'est marrant quand on pense que la ville est plus grande que Clermont Ferrand, nous sommes logés à 50 m.
A toujours sur la vie...