Rio Grande - San Sebastian
Je n'ai pas trouvé de camping à Rio Grande, du coup je reprends la route,et ce cera camping sauvage le long de l'océan. Puis départ tôt, sans réveil, bien sur 80 km pour rejoindre San Sebastian où est prévu le ravito et le campement.
Le soleil est là et pas trop de vent. Je longe l'océan d'un côté et de l'autre de grandes plaines à perte de vue. Au 25ème km, j'hallucine : un type encore plus taré que moi !! Et oui, un Anglais, il court en poussant une petite charette à 3 roues et, ça depuis Ushuaïa, qu'il a quitté il y a une semaine. Soit : tranquille, un marathon tous les jours et il doit rejoindre Mendoza en février.
Chapeau ! là j'ai l'impression de jouer petit bras, du coup je repars plus léger me disant que sur terre, il y a des gens capables de choses fantastiques.
Moi je continu avec une vue panoramique à 360° sans gène, et ces lignes droite. Au km 50, je trouve une petite cabane qui a l'air de servir d'abri bus (m.... le boulot me suit après le Paso Garibaldi ! Lol).
A l'abri du vent, une petite pause café, une petite heure à revasser, puis je repars de nouveau le long de l'océan avec quelques guanaco et moutons et j'arrive enfin à San Sebastian, mais là : un doute, à moins de 500 m je ne vois rien, dernier virage, et là : surprise, ce n'ai qu'un poste de frontière avec d'un côté un hôtel, et de l'autre un petit resto dans une ancienne station service. Lequel je choisis ? et bien comme mon moteur à besoin d'essence, je suis accueilli par toute une petite famille. Les gamins font les devoirs, et j'entame une discussion avec les parents, qui, gentillement me laissent camper derrière, à l'abri du vent.
Et heureusement, d'abord s'abat une pluie diluvienne pendant 2h, et moi en attendant bien au chaud avec mon amie cerveza, je regarde le temps passer, puis après un bon repas, au lit et le vent se lève, celui dont on m'avait parlé, le patagonien, et ça souffle.
A toujours sur la vie...